Discours du 25 avril 1969

Documentaire : Allocution radiotélévisée du 25 avril 1969 (8’08)

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Présentation

C’est une allocution radiotélévisée du Général de Gaulle prononcée le 25 avril 1969, deux jours avant la tenue du référendum portant sur deux projets de modification de la constitution: une réforme du sénat (dans lequel serait intégré le conseil économique et social) et des régions qui seraient associées aux grandes décisions de l’Etat.

Contextualisation

La crise de mai 1968 a ébranlé les fondements de la présidence gaulliste; la large victoire de l’UNR aux législatives de juin 1968 ne suffit pas. De Gaulle s’est séparé de son Premier ministre Pompidou ouvrant ainsi la possibilité d’une alternance au sein même du camp gaulliste tandis que l’opposition syndicale et de la gauche, est renforcée par un refus du gouvernement d’augmenter les salaires dans un contexte de forte inflation.

Analyse

La victoire du non est annoncée par les sondages, ce sera la dernière intervention politique du Général de Gaulle. Dans la première partie, il donne du poids à sa proposition (« c’est beaucoup de ») répondant à une double exigence: mettre en œuvre l’idée gaulliste de participation et répondre aux mutations révélées par mai 68. Dans la seconde partie, il rappelle les grands axes de sa politique: l’homme au dessus des partis (« progrès et « ordre »), menace du chaos s’il y a un retour au jeu politique traditionnel (« jeu des ambitions… »), le soutien nécessaire du peuple pour continuer l’action politique, lien historique de l’homme et du peuple (« voici quelques trente ans »), l’indépendance de la France via la défense de la monnaie. Le non l’emportant (53 %), De Gaulle démissionne appliquant cette conception du pouvoir fondée sur un lien direct entre le peuple et un homme. « Il faut donc prendre appui sur le peuple plutôt que dans les élites qui, entre lui et moi, tendaient à s’interposer » (« Mémoires »).