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Hommage aux Harkis, 25 septembre 2016

Source : La Croix © Droits rĂ©servĂ©s – TĂ©lĂ©chargement

Présentation 

Il s’agit d’une photographie, publiĂ©e sur le site Internet de La Croix, oĂč l’on peut voir le prĂ©sident de la RĂ©publique François Hollande face aux drapeaux des associations harkis venues aux Invalides pour recevoir un hommage de la France, en 2016.

Contextualisation

Cette cĂ©rĂ©monie d’hommage aux Harkis s’inscrit dans une suite d’actes des diffĂ©rents prĂ©sidents de la RĂ©publique français souhaitant reconnaĂźtre la tragĂ©die des harkis. Les plus importants ont dĂ©butĂ© en 1981 avec l’obtention d’une indemnisation. La journĂ©e nationale d’hommage aux Harkis fut instituĂ©e en 2001.

Analyse

Cette photographie met face Ă  face une RĂ©publique française face aux drapeaux des associations harkis. Aujourd’hui, en France, le nombre de Harkis et de leur descendance serait de 400 000 Ă  500 000 personnes. Pendant longtemps les relations ont Ă©tĂ© tendues. Tout dĂ©bute en 1962 avec les Accords d’Évian. Que faire des supplĂ©tifs musulmans, de ces soldats fidĂšles Ă  la France et qui l’ont servie ? Au cours de l’étĂ© 1962, le ministre des ArmĂ©es, Pierre Messmer, pense que l’armĂ©e doit protĂ©ger ces Harkis des exactions de leurs compatriotes. De Gaulle s’y refuse au nom d’une non-ingĂ©rence dans un État indĂ©pendant. La France interdit aux Harkis de venir sur le sol français. En AlgĂ©rie, de 1962 Ă  1963, le gouvernement les massacre. Cela va des yeux crevĂ©s Ă  la dĂ©capitation ou la pendaison en passant par le plongeon dans de l’eau bouillante. En aoĂ»t 1962, Ben Bella fait confisquer leurs biens. Au total, ce sont entre 32 000 et 150 000 victimes. Face Ă  cela, Georges Pompidou, en septembre 1962, parle de transfert de ces supplĂ©tifs en France. Ils sont accueillis dans des conditions trĂšs difficiles : hostilitĂ© des familles ayant perdu un soldat en AlgĂ©rie, installation dans des camps, peu d’intĂ©gration Ă  la sociĂ©tĂ© française. Comme l’indique le drapeau de droite, ces Harkis demandent petit Ă  petit des rĂ©parations. En fait ce sont surtout les jeunes nĂ©s entre 1958 et 1962 et leurs enfants, la « rĂ©volte des fils »,  qui obtiennent, Ă  force de combats, ces dĂ©dommagements. En 1981 arrivent les premiĂšres indemnisations, revalorisĂ©es dans les annĂ©es suivantes. En 2001, c’est la journĂ©e nationale d’hommage aux Harkis. Enfin, en ce 25 septembre 2016, le prĂ©sident de la RĂ©publique reconnait « les responsabilitĂ©s des gouvernements français dans l’abandon des Harkis, les massacres de ceux restĂ©s en AlgĂ©rie et les conditions d’accueil inhumaines des familles transfĂ©rĂ©es dans les camps en France ». Des propos qui Ă©taient attendus depuis longtemps par ces hommes, et leurs familles.

Ressources complémentaires :

Bibliographie 

Chantal Morelle, De Gaulle. La passion de la France, Paris, Armand Colin, 2015.

Pierre, Vallaud, La guerre d’AlgĂ©rie. De la conquĂȘte Ă  l’indĂ©pendance. 1830-1962. TĂ©moin de l’Histoire, Paris, Acropole, 2006.

Alice Zeniter, L’Art de perdre, Paris, Flammarion, Prix Goncourt des lycĂ©ens, 2017.

Sitographie 

http://www.la-croix.com/France/Harkis-France-reconnait-responsabilite-2016-09-25-1200791576

Expositions mĂ©morielles de  de l’ONAC :

Le parcours des Harkis et de leur famille, en ligne : http://www.onac-vg.fr/files/uploads/file/Parcours%20de%20Harkis%20et%20de%20leur%20famille%20version%20basse%20def.pdf

« Guerre d’AlgĂ©rie : Histoire commune, mĂ©moires partagĂ©es ? » : http://www.onac-vg.fr/fr/actualite-mimc/details/id:1846/