Le Mémorial de la France combattante : le Mont Valérien
Présentation
C’est un timbre-poste mis en vente le 9 avril 1962. Il représente un monument historique plus précisément le Mémorial de la France combattante : le Mont Valérien. Il se situe à Suresnes en Île de France. Au bas du timbre, on retrouve le prix ainsi que les mots « postes » et « République Française ».
Contextualisation
Inauguration le 18 juin 1960. Le Mémorial est constitué d’un mur de 150 m de long avec 16 hauts reliefs sur l’héroïsme des combattants ainsi que sur les multiples formes de combats. Au centre une croix de Lorraine où brûle « la flamme de la Résistance ». A l’intérieur, une crypte avec 16 cercueils.
Analyse
Le Mont Valérien n’est pas choisi au hasard. C’est un lieu de fusillade sous la Seconde Guerre mondiale. Ce sont 1010 victimes qui ont lutté contre l’armée d’occupation allemande. Ce sont des résistants ou des ennemis politiques, idéologiques comme les Juifs et les communistes.
Dès 1945, de Gaulle se rend au Mont Valérien pour rendre hommage à la France combattante. Le projet de réaliser un mémorial devient possible lors de l’accession au pouvoir de De Gaulle en 1958.
Le choix du lieu ainsi que la date rappellent l’importance de la Mémoire résistante au cours de cette période. C’est le résistancialisme notion employée par Henry Rousso. La Résistance devient la mémoire officielle à cette époque.
Des familles de fusillés, des associations d’anciens combattants organisent des cérémonies du souvenir en dehors du 18 juin et de ce Mémorial. Ils se rendent dans des cimetières en Île de France ou dans la clairière du Mont Valérien. Ils souhaitent s’approprier personnellement ces lieux pour construire leur mémoire. Cela reflète la notion des mémoires et des tensions ou des rivalités entre les mémoires de la Seconde Guerre mondiale.