Testament olographe du général de Gaulle,

16 janvier 1952

« Je veux que mes obsèques aient lieu à Colombey-les-Deux-Eglises. Si je meurs ailleurs, il faudra transporter mon corps chez moi, sans la moindre cérémonie publique. Ma tombe sera celle où repose déjà ma fille Anne et où, un jour, reposera ma femme. Inscription : Charles de Gaulle (1890-….). Rien d’autre.
La cérémonie sera réglée par mon fils, ma fille, mon gendre, ma belle-fille, aidés par mon cabinet, de telle sorte qu’elle soit extrêmement simple. Je ne veux pas d’obsèques nationales. Ni président, ni ministres, ni bureaux d’assemblées, ni corps constitués.
Seules, les Armées françaises pourront participer officiellement, en tant que telles ; mais leur participation devra être de dimension très modeste, sans musiques, ni fanfares, ni sonneries.
Aucun discours ne devra être prononcé, ni à l’Église ni ailleurs. Pas d’oraison funèbre au Parlement. Aucun emplacement réservé pendant la cérémonie, sinon à ma famille, à mes Compagnons membres de l’ordre de la Libération, au Conseil municipal de Colombey. Les hommes et femmes de France et d’autres pays du monde pourront, s’ils le désirent, faire à ma mémoire l’honneur d’accompagner mon corps jusque sa dernière demeure. Mais c’est dans le silence que je souhaite qu’il y soit conduit.
Je déclare refuser d’avance toute distinction, promotion, dignité, citation, décoration, qu’elle soit française ou étrangère. Si l’une quelconque m’était décernée, ce serait en violation de mes dernières volontés. »

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La messe à Notre-Dame

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Le cimetière

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Présentation 

Il s’agit d’un corpus documentaire composé du testament olographe de De Gaulle du 16 janvier 1952. Il est accompagné de deux photographies qui représentent les funérailles. La première a été prise lors de la messe à Notre-Dame à Paris et la deuxième dans le cimetière de Colombey-les-Deux-Eglises.

Contextualisation

Le testament olographe est rédigé dès 1952 par le Général. Il souhaitait en effet organiser le déroulement de ses funérailles. Ce document est remis à 3 personnes : son fils, son gendre et son chef de cabinet Georges Pompidou. Ces prescriptions ont été pour l’essentiel respectées. 

Analyse

Nous pouvons voir que les choix de De Gaulle ont été respectés « Je veux que mes obsèques aient lieu à Colombey-les-Deux-Eglises ». La cérémonie eut lieu le 12 novembre dans l’après-midi. Durant le service religieux, sont présents sa famille, des paroissiens et des Compagnons (cf. photographie dans le cimetière).

Face à cette personnalité essentielle, quelques 40 000 personnes sont présentes en ce jour dans les rues du village.

Toutes ses volontés n’ont pas été respectées cependant. Le glas a sonné dans de nombreuses églises de France et une cérémonie eut lieu à Notre-Dame avec la présence de nombreux chefs d’États (le président des États-Unis Nixon), des ministres (Madame Indira Gandhi Premier ministre en Inde)… (cf. photographie dans la messe).

Bien sûr, ces cérémonies on été retransmises à la télévision française mais aussi aux télévisions étrangères (BBC, CBS, …). Cette journée de deuil national a été vue par plus de 300 millions de témoins.

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