Une guerre finie… bientôt une autre ? D’une guerre… à l’autre

par

Accueil > De Gaulle avant de Gaulle > Un combattant parmi des millions > Une guerre finie… bientôt une autre ? D’une guerre… à l’autre

Une guerre finie… bientôt une autre ?

D’une guerre… à l’autre

Source : Extraits de Charles de Gaulle T1 : 1916 – 1921, de Jean Yves Le Naour et Claude Plumail, éditions Bamboo, 2015. pp. 44-46.

Présentation

La bande dessinée, sous la direction d’historiens spécialistes, permet une approche moins austère, plus attractive pour le public, jeune ou adulte, des sujets historiques. La vie du général de Gaulle jusqu’en 1940, éditée chez Bamboo, constitue alors un sujet de choix.

Contextualisation

Laissé pour mort à Douaumont le 2 mars 1916, de Gaulle est fait prisonnier. Ne supportant pas l’idée d’être captif alors que le conflit continue, il échoue, malgré cinq tentatives d’évasion, dans son désir ardent de reprendre sa place au combat. Rentré en France en 1919, il est volontaire pour participer à une mission en Pologne.

Analyse

La mission de formation et de conseil demandée par l’armée polonaise auprès de l’armée française est commandée par le général Haller. Elle est, pour de Gaulle, l’occasion de montrer sa valeur aux autres officiers français qui ont eu, à ses yeux, la chance de participer à la fin de la guerre.

Pour l’armée russe, l’enjeu est double. Le parti bolchevik, au pouvoir depuis 1917, désire étendre son mouvement révolutionnaire à d’autres pays. Mais il s’agit aussi de conserver des territoires qui faisaient partie de l’Empire russe avant 1914.

Le document illustre la rupture que constitua la guerre 1914-1918 en matière d’armements. L’armée française s’est progressivement et massivement mécanisée avec de lourds canons, des chars et des avions.

De Gaulle est surpris par le contraste entre la guerre de position qu’il avait connue cinq ans plus tôt et la guerre de mouvement à laquelle il assiste dans les plaines polonaises aux côtés du général Ridz-Smigly. Usant de l’artillerie lourde dont Pétain se réclame à la fin de la guerre, de Gaulle comprend en même temps l’intérêt des chars. Contre les troupes du général Toukhatchevski, son ancien compagnon de détention à Ingolstadt en Bavière, de Gaulle écrit dans La revue de Paris fin 1920 que « les chars (…) doivent être mis en œuvre rassemblés et non dispersés » afin de percer par des mouvements rapides, puis désorganiser les lignes ennemies. Le tank n’est donc pas une arme d’appui, en complément du fantassin ; il est une arme stratégiquement de premier ordre. 

Ressources complémentaires

 

Bibliographie

Frédéric Guelton, « Le capitaine de Gaulle et la Pologne (1919-1921) », article dans Charles de Gaulle, la jeunesse et la guerre 1890-1920 (Colloque), Paris, Plon, 2001.

Jean Lacouture, De Gaulle, t.1 le rebelle (1890-1944), Paris, Seuil, 2010, [1984].

Charles de Gaulle T1 : 1916 – 1921, de Jean Yves Le Naour et Claude Plumail, Charnay-lès- Mâcon, éditions Bamboo, 2015. pp. 44-46.

Frédérique Neau-Dufour, La Première Guerre de Charles de Gaulle : 1914-1918, Paris, Tallandier, 2013.

Share This